SOMMAIRE
- 1 EMDR ENFANT/ADOLESCENTS
- 1.1 Dans quels cas l'EMDR peut être utile pour votre enfant?
- 1.2 Comment la thérapie EMDR est adaptée selon l'âge de votre enfant?
- 1.3 Déroulement de séance
- 1.4 Prérequis et précautions
- 1.5 APPEL / SMS Pour prise de RDV et/ou demande d'informations
- 1.6 Lieux et modes de consultations Hypnose EMDR sur Pontchateau et Saint Viaud :
EMDR ENFANT/ADOLESCENTS




L’EMDR est une technique largement recommandée et qui a fait ses preuves. Elle l’est également pour les enfants et adolescents. Selon les tranches d’âge et le motif de consultation le protocole est adapté.
Liste non exhaustive de motifs de consultations:
– Traumatismes ( Evènement du passé ayant encore un impact dans le présent. Emotions ou sensations désagréables lorsqu’on y repense… Manifestations réactions, activées par un déclencheur en lien avec cet évènement)
– Enurésie
– Troubles du sommeil (insomnies, réveils nocturnes, cauchemars)
– Anxiété
– Troubles du comportements et troubles sociaux, troubles de l’apprentissage
– Spectre autistique, TDAH, troubles DYS, bégaiement
– Gestion émotionnelle (colère, peur, confiance en soi…)
-Phobies
– Autosabotage (scarifications, pensées suicidaires, addictions, anorexie/boulimie…)
Certaines situations perturbantes peuvent amener votre enfant à mettre des « stratégies » en place.
De façon consciente ou inconsciente ces « stratégies » visent soit à, détourner l’attention sur le problème de fond, soit attirer l’attention et lancer un appel à l’aide qui ne peut pas être verbalisé.
Tous les troubles mentionnés plus haut, peuvent être issus d’une situation stressante prolongée ou d’un évènement perturbant isolé, ou bien encore d’un cablage neuronal dit « atypique » (TDAH, autisme, troubles DYS…) de nature innée qui rend l’adaptation plus difficile.
Ces comportements ou manifestations activent des mécanismes de survie pour tenter de surmonter le blocage, et bien que ces réactions soient souvent considérées comme inadapté, il s’agit de la meilleure réponse possible à l’instant T. L’esprit/ l’inconscient travaillant toujours dans une intention positive : celle de se protéger.
Comment la thérapie EMDR est adaptée selon l'âge de votre enfant?
Avant 4 ans il est difficile d’identifier des éventuels états de stress post traumatiques.
Les services de santé mentales en Europe traitent les enfants d’âge scolaire. Dès 4 ans le langage et la compréhension permettent un travail collaboratif enfant/parent/thérapeute
– 4/5 ans : Présence du/des parents requise pour chaque séance
– 6/8 ans : Présence du/des parents requise pour chaque séance
– 9/12 ans: Présence du/des parents requise pour la première voir deuxième séance (ou +) à définir avec l’enfant. Chaque fin de séance sera suivie d’un debriefing d’environ 10mn
– 12/17 ans: Présence du/des parents requise pour la première voir deuxième séance à définir avec l’enfant. Chaque fin de séance sera suivie d’un debriefing d’environ 10mn
Déroulement de séance
ETAPE N°1 : Le recueil d'information
Le recueil d’information est une phase importante qui permet au parent/enfant d’expliquer ce qui les amènent à consulter, de cibler un ou plusieurs évènements vécus, en potentiel lien avec les perturbations du présent, et enfin de définir un objectif réalisable.
Durant cet entretien il sera important de considérer le blocage dans une forme globale. Il s’agit d’établir des liens entre l’environnement de l’enfant, la qualité des attachements familiaux, système de valeurs et d’éducation. En effet l’univers de l’enfant est à appréhender dans une dynamique familiale et environnementale.
Le postulat de base en EMDR est que, si dans la vie actuelle, il y a des signes de perturbations ( colère, angoisses, peurs, troubles comportementaux divers…) C’est qu ‘il y a probablement eu un moment particulier dans la vie de l’enfant qui l’aurait choqué voir traumatisé.
Parfois l’origine du trouble peut être identifié ( On remarque un avant et un après). Mais parfois cela reste un mystère.
En tant que parent essayez de ne pas culpabiliser, car des choses anodines (au regard d’adulte) peuvent survenir sans que vous ne le remarquiez de prime abord ou que vous n’en mesuriez l’impact.
L’incompréhension d’une situation est bien souvent le vecteur de l’instauration de troubles. En effet une information stockée de façon dysfonctionnelle peut amener l’enfant à se sentir en insécurité, dévalorisé, ou incompris.
A L’issue de la première séance si les liens ou les cibles concernant le trouble ne sont pas clairement identifiés, il est possible de continuer l’exploration et questionnement sur la seconde séance. Si au contraire les éléments bloquants ont pu être abordés et validés, nous pourrons commencer la phase d’installation des ressources et stabilisation émotionnelle.

ETAPE N°2 : Installation des ressources et stabilisation émotionnelle
La deuxième séance, nous pourrons commencer ou continuer les exercices de développement et installation des ressources.
Cette phase revêt une importance particulière pour les enfants et adolescents. Et elle peut parfois s’étendre sur plusieurs séances avant d’entrer au coeur du problème.
A la différence des adultes, les enfants/ado ont plus de difficultés à se reposer sur leurs acquis d’expériences, ou sur leur capacité à relativiser. L’immaturité neurobiologique est également un facteur à ne pas négliger, en effet un enfant ou adolescent ne dispose pas de la même structure cérébrale qu’un adulte, la leur est en pleine construction.
Selon les tranches d’âge les parents auront un rôle plus ou moins important au coeur de la thérapie.
De 4 à 10 ans environ les enfants restent très dépendants affectivement de leur figure parentale.
C’est pourquoi l’accompagnement sera autant tourné vers l’enfant que vers le parent.
Les exercices seront orientés vers la sécurisation, la confiance en soi, le contrôle de ses émotions, apprentissages et interprétations des stimulis corporels et cognitifs. Les parents seront acteurs de la thérapie, et seront appelés parfois à devenir eux même le thérapeute de leur enfant, en étant intégrés dans la pratique de certains exercices.
Les dessins, les jeux de rôles, utilisation de poupées ou simplement par des techniques de visualisations et méthodes hypnotiques les enfants pourront exprimer leur potentiel d’installation de l’état désiré ( bien être, joie, sérénité, sécurité …)
A l’aide de stimulations bilatérales alternées ( tapotements sur les genoux / fixation visuelle sur la baguette/ tapotements réalisés par le parent ou l’enfant de façon ludique Voir explications thérapie EMDR) et avec la mobilisation de souvenir ou modèle positif, cela aura pour effet d’ancrer profondément, les ressentis et pensées appropriées.
Tout au long de la thérapie il sera aisé d’évaluer ludiquement les ressentis et de noter les évolutions , grâce à cette échelle d’émoticons :

Au delà de 10 ans ou pour les plus indépendants le parent pourra être présent ou non le long de la thérapie, selon le besoin.
Les exercices effectués en séances et la répétition à la maison (envois d’audio) seront autant d’outils, permettant à votre enfant d’intégrer un schéma orienté solution. Cela favorisera son autonomie dans la gestion du problème et renforcera sa confiance et capacité à surmonter d’autres épreuves.

ETAPE N°3 : La désensibilisation et reprogrammation
NB: A ce stade il se peut que nous soyons rendus à plus que la 3e séance. Comme mentionné au dessus, chez les enfants la phase d’installation des ressources est un point primordial.
En tout cas rendu à cette phase votre enfant est prêt à « affronter » et à « rentrer dans le vif du sujet »…
– La thérapie EMDR s’articule sur trois temps: passé (souvenirs) , présent (déclencheurs actuels) , futur (anticipation de scénarios). Selon la problématique nous suivrons une temporalité particulière.
Désensibiliser ? Comment ca se passe…
Le but de cette étape est de diminuer l’intensité émotionnelle ressentie ici et maintenant en cabinet, lorsque l’enfant repense à un souvenir ou à un scénario futur.
Par une exposition progressive à la source génératrice d’émotions, le but est de faire redescendre l’intensité du ressenti désagréable à 0 ou 1 /10 ( voir échelle ci dessous)

– L’enfant/ado va restimuler sa « mémoire traumatique ou dysfonctionnelle ». Les yeux ouverts ou fermés il se centrera simplement sur ses perceptions lorsqu’il repense à son problème. Dans une exploration interne il pourra observer la nature de ses perceptions par le biais : d’images, de sons, sensations, émotions, impressions, pensées, autres souvenirs… Dans un même temps j’effectuerais une série de stimulations (tapotages ou oculaires).
– 1 série dure entre 1 à 3 mn. Entre chaque série nous débriefons. Dans une séance nous effectuons plusieurs séries
– A l’issue de chaque série l’enfant/ado explique ce qu’il a observé, et selon son retour , j’orienterai son attention dans un domaine qui me paraitra pertinent de suivre. Au fur et à mesure des séries, l’effet « d’exposition » , insensibilise. Régulièrement je demanderais au jeune patient de situer son émotion sur l’échelle. Arrivé à 0 ou 1 /10 nous pourrons accéder à l’étape suivante.
-Quoiqu’il arrive l’enfant/ado garde le contrôle de la situation. Si il manifeste le besoin d’arrêter une série qui serait trop compliquée à revivre il sera libre de dire « STOP » et d’arrêter.
Et la reprogrammation?
– Lorsque les émotions sont apaisées nous installons la « cognition aidante ». La cognition est aidante c’est une pensée, ou plus encore un mantra puissant, qui permet de définir qui nous sommes ou qui nous voulons être…
Après la désensibilisation nous évaluons la position de l’enfant/ado vis à vis de ce qu’il pense de lui même ou souhaiterais penser de lui même afin d ‘atteindre l ‘état désiré (sérénité, confiance, estime de soi..)
Qu’est ce qui serait plus aidant de me dire à propos de moi-même plutôt que « je suis nul » ; » C’est ma faute »; « je suis sans défense »…
Ensemble nous déterminons une phrase, étant le reflet des aspirations d’état d’être de votre enfant.
Exemple:
« Plutôt que « je suis nul », qu’est ce qui t’aiderait à surpasser ton problème? » => » J’ai échoué sur une épreuve mais je suis quand même doué » ou » Je sais qu’en m’entrainant un peu plus je réussirais »

Nous évaluons la croyance de votre enfant sur la cognition aidante » J’ai échoué sur une épreuve mais je suis quand même doué » (voir tableau ci dessus).
Si l’affirmation est en dessous de 6 , nous effectuons une série de stimulations. Entre chaque série un débriefing, donne lieu à une psychopédagogie et un tissage cognitif. Dans le but d’atteindre une croyance de la cognition aidante à 6 ou 7.
Prérequis et précautions
– Il est important que l’enfant/ado soit d’accord pour effectuer les séances. Le travail collaboratif avec le ou les parents est primordial. Selon l’âge de l’enfant
– L’EMDR ne se substitue pas à un suivi médical
– Il est important de m’informer si votre enfant : est atteint d’une pathologie, suit un traitement médical, souffre d’épilepsie, à des problèmes oculaires
-L’EMDR étant une thérapie par exposition peut amener le patient à « revivre » certaines scènes compliquées et donc potentiellement induire une perturbation après et entre les séances.. Quoiqu’il arrive en cas de problème je reste joignable.
– Le nombre de séances ne peut pas être déterminé à l’avance car cela dépend de nombreux facteurs ( Cheminement personnel, sensibilité, complexité du trouble (comorbidités)…). La chronologie évoquée dans l’onglet « Déroulement de séance » n ‘est pas exhaustif. Je ne peut me porter garante d’un résultat en un nombre de séances définies.
Lieux et modes de consultations Hypnose EMDR sur Pontchateau et Saint Viaud :
Cabinet de Pontchateau:
1 rue des chataigners, 44160 (Cabinet de kiné au RDC)
Cabinet de Saint Viaud:
9 la noé, 44320
A domicile: Détails => cliquez ici
Téléconsultation : Via Zoom, teams ou autres plateformes…